Revue de la presse imprimée

Titre : Manu Dibango sera de la fête à Pougues

Samedi 7 juin, au Casino Planétarium de Pougues-les-Eaux, le célèbre saxophoniste et chanteur camerounais, Manu Dibango, honorera de sa participation exceptionnelle, la Caravane d’Afrique, quatrième du nom, organisée par Amtha Kol, chanteuse installée à Champvoux, dans la Nièvre.

Par Denis Chaumereuil

Amtha Kol est l’organisatrice de cette Caravane d’Afrique qui, d’année en année, devient un véritable événement. La chanteuse, aux sonorités afro-jazz gospel, est installée depuis de longues années, à Champvoux.

Manu Dibango honorera de sa participation exceptionnelle cette quatrième édition, samedi 7 juin, à partir de 21 h, au Casino Planétarium de Pougues-les-Eaux. En acceptant de venir, il apporte une véritable caution à cette Caravane.

Quel regard portez-vous sur l’opération Caravane d’Afrique ?

C’est bien que ce type d’opération existe. L’Afrique est toujours là, avec sa multiplicité culturelle. Alors, lorsque l’on m’a proposé d’y participer, j’ai dit oui à ce projet car c’est une très bonne idée. Et puis, parmi les participants, il y a un ami, Stan Tohon, artiste béninois, qui est une vraie référence en Afrique. Pour moi, Camerounais, le Bénin, tout comme le Togo, est un joyau.

Comment se traduira votre participation ?

 

Un orchestre répète quelques-uns de mes morceaux. Je jouerai, également, avec Stan.

Que d’autres jouent vos compositions, est-ce une belle reconnaissance ?

Quand j’ai débuté, jai, moi aussi, joué les autres. Aujourd’hui, en toute modestie, avec plus de cinquante ans de carrière, je fais partie du paysage musical. Ça fait plaisir que d’autres me jouent.

Avez-vous déjà joué dans la Nièvre ?

 

Oui, à Nevers, dans le cadre d’un festival de jazz, il y a longtemps.

Vous avez eu 80 ans, le 12 décembre 2013. Vous les avez fêtés à l’Olympia, le 4 mars dernier.

80 ans, c’est un bon tour d’horloge (rire). Un CD et un DVD de ce concert sortiront en fin d’année. C’était une superbe soirée.

Vous vous êtes également produit, récemment, au siège de l’ONU.

C’était le 20 mars dernier. J’ai reçu le Grand Prix de la Francophonie, au siège des Nations Unies. Je suis le second Africain à recevoir cette récompense après Abdou Diouf, l’actuel secrétaire général de la francophonie.

Quelles musiques écoutez-vous ?

J’écoute ce que mes oreilles et mon cœur me dictent. Je peux aimer Myriam Makeba ou Rachmaninov comme Henri Salvador, Brel, Nino Ferrer, Cabrel ou Gainsbourg. Certains d’entre eux ont été mes compagnons de route et c’est par cette diversité que l’on s’enrichit.

Quel artiste de la jeune génération vous touche actuellement ?

 

Stromaé est au-dessus du lot. Ses textes sont très mûrs pour quelqu’un de son âge.

Aimez-vous le rap ?

Il y a des trucs bien. Mais le rap ne date pas d’aujourd’hui. Dans un style proche, le slam, j’aime les textes de Grand Corps Malade.

Radios et télévisions accordent peu de place, en ce moment, aux chanteurs africains.

 

Avant, dans les festivals, notamment francophones, on voyait des Africains. Plus en ce moment.

C’est notamment le cas d’une chanteuse mondialement connuee, la Béninoise Angélique Kidjo.

Angélique Kidjo, pour l’Afrique, a remplacé Myriam Makeba, chanteuse sud-africaine. On l’entend dans beaucoup de pays, mais très peu en France. Mais elle a été programmée sur le dernier Printemps de Bourges, ce qui est une bonne nouvelle.

Demandez le programme… demandez le programme…

Le programme détaillé de la quatrième Caravane d’Afrique.

Mardi 3 et mercredi 4 juin,

Ateliers rythmes et danses africaines, salle du Parc, face à la mairie de Pougues.

Jeudi 5 juin

Initiation au gospel, au Grand-Soury, à Champvoux. Renseignements et inscriptions, pour ces trois journées, à l’Office de tourisme, au 03.86.37.32.91

Vendredi 6 juin

• Quarante-huit élèves, de moyenne et grande section de l’école primaire de Pougues-les-Eaux, déambuleront aux côtés d’Amtha Kol, de Dr Drums, et ceux qui le veulent, dans les rues de Pougues-les-Eaux, à 14 h.
• A 15 h, conte africain, dans le parc, face à l’Office de tourisme. Intitulé L’Enfant, le chien et le baobab, il s’agit d’une création d’Amtha Kol, avec les quarante-huit élèves. A 16 h, goûter à l’africaine.

Rupture du cordon ombilical ou éloge de la diversité

De 18 h 30 à 20 h, table ronde présidée par Clément Lawson, plasticien et traducteur d’origine togolaise, basé à Londres.
Le thème : « L’Afrique, une culture mère, à la rencontre de ses musiques dérivées : rupture du cordon ombilical ou éloge de la diversité. »

Samedi 7 juin,

Grand concert au Casino Planétarium de Pougues-les-Eaux, avec la participation exceptionnelle de Manu Dibango.

Au programme, Jacques Bolognesi, invité d’honneur. Multi-instrumentaliste de jazz, il excelle au trombone, au piano, comme à l’accordéon. Son sens exceptionnel de l’accompagnement fait de lui l’un des collaborateurs de luxe les plus recherchés par les plus grands artistes.

Sur scène, également, Fôô Fanick Dr Drums, jeune artiste béninois, et l’un de ses compatriotes, Stan Tohon, et ses tambours d’eau Gota du Tchink System.

La Caravane d’Afrique, qui en est à sa 4e édition en 2014, s'est lancée dans un véritable combat d’éveil des cultures, depuis sa mise en place en 2011 par l'auteur compositeur interprète Amtha Kol. Elle est nourrie de l'intime conviction que la culture doit désormais résider au cœur des défis auxquels la communauté internationale est appelée à faire face, avec une réelle prise en compte de ces enjeux. La culture et notamment la musique doit devenir un facteur déterminant pour la promotion de la paix, de même qu’un puissant vecteur de développement.